Études et conseils

Evaluation des ingénieries de formation en entreprise et leurs effets pour les salariés les moins qualifiés - CNEFP

jeudi 1er septembre 2016


Le Conseil National d’Evaluations de la Formation Professionnelle (CNEFP) a confié au consortium composé des cabinets AMNYOS et GESTE l’évaluation des pratiques d’ingénierie de formation en entreprise et de leurs effets sur les salariés les moins qualifiés.

Initiée en avril 2015, la démarche a donné lieu à une analyse statistique et documentaire, à des entretiens de cadrage, puis à la réalisation de 35 monographies dans des entreprises de taille et de secteurs divers ayant mis en œuvre des ingénieries qui avaient été jugées intéressantes à divers titres (enjeux, objets, modalités de formation).
Des investigations complémentaires ont ensuite été menées auprès de quelques experts, organismes de formation, OPCA, et d’une vingtaine d’entreprises moins « exemplaires ».

L’analyse montre notamment que :

  • l’observation des salariés les moins qualifiés est un exercice qui ne peut être qu’imparfait. L’approche de la qualification implique en effet d’analyser ensemble trois dimensions qui se combinent : la qualification du travail (que les salariés exercent), la qualification de l’emploi (au sens de la grille de classification), la qualification de l’individu (au sens de ses compétences et qualités individuelles et/ou de sa certification). Ces trois dimensions sont de moins en moins congruentes (et ce d’autant moins pour ce qui concerne la non ou la faible qualification) et les données disponibles ne permettent pas d’illustrer l’ensemble des dimensions de la qualification simultanément. Les acteurs gagneraient donc à décliner des catégories de salariés les moins qualifiés en fonction de leurs enjeux et contextes (branche par branche, voire territoire par territoire ou entreprise par entreprise)… pour préciser l’observation et l’analyse des besoins et développer des dynamiques d’action efficaces.
  • Les solutions de formation les plus intéressantes développées en faveur des salariés les moins qualifiés se structurent souvent comme des combinaisons : d’objectifs de formation ; de logiques (articulation notamment d’une logique de reconnaissance par la validation d’acquis et d’une logique d’acquisition de compétences nouvelles) ; de volets "obligatoires" et de parties plus modulaires ; de modes de formation (en centre, en alternance, à distance, en situation de travail…) ; et de dispositifs dans une logique de parcours). Elles sont par ailleurs articulées au travail dans les contenus et supports de formation, par l’observation et/ou la mise en situation dans un environnement de travail, parfois via le principe de l’alternance, mais aussi de par l’implication des professionnels de l’entreprise (tuteurs, formateurs internes, encadrants de proximité).
  • L’apport d’acteurs et de ressources expertes apparaît essentiel mais est inégalement accessible aux entreprises, notamment aux plus petites
  • Les pratiques d’évaluation sont très peut structurées en outillées. Les enjeux et perspectives issues de cette étude ont font l’objet de présentations et de discussions avec les partenaires sociaux.

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Téléchargez le rapport et sa synthèse sur le site du FPSPP(Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels)


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